Communiqué ; Direction de la santé, des affaires sociales et de l’intégration et de la Direction de l’instruction publique et de la culture

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Coronavirus : situation dans les hôpitaux et les écoles, vaccination de rappel, autres mesures

La situation épidémiologique dans le canton de Berne est sérieuse. Un tiers des lits de soins intensifs sont occupés par des malades du COVID-19. À noter que 85% des personnes sous respirateur ne sont pas vaccinées. Mercredi dernier (8 décembre 2021), on dénombrait 225 personnes hospitalisées, soit 49 de plus que la semaine précédente. Il y avait 35 personnes en soins intensifs, soit 9 de plus que la semaine précédente, dont 28 sous respirateur, soit 2 de plus que la semaine précédente. Parmi les personnes sous respirateur, 24 ne sont pas vaccinées. Lors du point de presse d’aujourd’hui (10 décembre 2021), le directeur de la santé Pierre Alain Schnegg s’est montré très clair lorsqu’il a appelé la population à se faire vacciner : le vaccin est la seule protection efficace contre une évolution grave de la maladie. De plus, les personnes vaccinées sont beaucoup moins susceptibles de transmettre le virus. Le conseiller d’État a en outre souligné que, pour une place en soins intensifs attribuée à une patiente ou un patient COVID-19, ce sont au moins 10 à 15 autres cas graves qui doivent être mis en attente. Raison de plus pour se faire vacciner tout de suite, a-t-il insisté. 

L’augmentation du nombre d’hospitalisations fait peser une forte pression sur le système de santé. La Direction de la santé, des affaires sociales et de l’intégration (DSSI) est en contact permanent avec les hôpitaux afin de mettre en œuvre les mesures nécessaires au bon moment. À l’heure actuelle, un tiers environ des lits de soins intensifs sont occupés par des malades du COVID-19. Les hôpitaux ont déjà commencé à accroître leurs capacités, que ce soit en déplaçant des activités au sein de leur établissement ou en procédant à des adaptations dans les programmes de chirurgie et la réalisation des interventions. Des concertations préalables ont eu lieu avec les établissements en vue de centraliser la coordination des lits de soins intensifs. L’Hôpital de l’Île assume désormais cette fonction. 

Depuis le 15 novembre 2021, quelque 140 000 Bernoises et Bernois ont renforcé leur protection vaccinale grâce au rappel. Les personnes actuellement éligibles au rappel sont au nombre de 300 000 environ. Et plus de 80 000 personnes non vaccinées ont pris rendez-vous pour leur première injection. Pour toutes les autres personnes, il y a encore environ 120 000 créneaux disponibles en décembre, janvier et février. À l’heure actuelle, le canton de Berne administre environ 50 000 rappels vaccinaux par semaine, un chiffre supérieur à la moyenne suisse, et la tendance est à la hausse. Les préparatifs en vue d’une éventuelle vaccination des enfants à partir de 5 ans vont bon train. Les enfants seront vraisemblablement pris en charge dans des zones dédiées des trois grands centres de vaccination, à Berne, Bienne et Thoune, ainsi qu’en cabinet pédiatrique, une fois que les autorisations et les recommandations à ce sujet auront été publiées.

Le canton de Berne dénombre actuellement quelque 715 000 personnes totalement vaccinées, soit 74,5% de la population de plus de 12 ans. Le canton appelle toutes les personnes pas encore vaccinées à se faire vacciner afin de ralentir la propagation du coronavirus et de maintenir le nombre de cas graves nécessitant une hospitalisation à un niveau aussi bas que possible. Une surcharge du système de santé obligerait à prendre des mesures plus strictes, qui auraient un impact sur la vie de toute la population, vaccinée ou non. 

Le nouveau variant Omicron se propage. Il représente déjà 3,6% des tests positifs en Suisse. Le canton de Berne a enregistré ses premiers cas positifs au variant Omicron sans séjour à l’étranger ni exposition directe à des cas connus. Les caractéristiques de ce variant sont encore mal connues. Par conséquent, la seule possibilité pour l’endiguer consiste à pratiquer les mesures d’hygiène, le port du masque, l’aération régulière des locaux et le respect des distances. Dans le cadre de la stratégie d’endiguement du virus, le Service du médecin cantonal peut ordonner des quarantaines, y compris pour des personnes vaccinées ou guéries.

Le canton n’a cessé de renforcer ses capacités de test au cours des semaines écoulées. À l’heure actuelle, quelque 59 000 tests PCR et tests rapides sont réalisés chaque semaine. À ce chiffre s’ajoute un nombre inconnu de tests rapides, qui ne sont pas soumis à déclaration et ne sont donc pas recensés. Le volume des tests est ainsi deux à trois fois plus élevé qu’à la même période de l’année précédente. La DSSI invite vivement la population à se faire tester avant les fêtes de fin d’année afin que le taux de contamination reste aussi bas que possible durant cette période. Les personnes qui se sentent malades ou qui présentent des symptômes même légers doivent se faire tester sans attendre et se placer en isolement en attendant les résultats du test.

Comme l’an dernier, les congés de fin d’année s’annoncent compliqués. Cette année encore, le nombre de cas de coronavirus a augmenté depuis les vacances d’automne. Pour rompre les chaînes de transmission et permettre aux enfants, au personnel des écoles et à leurs proches de passer des fêtes de Noël aussi sûres que possible, les vacances à l’école obligatoire commenceront dès le mardi 21 décembre après les cours, comme l’a expliqué la conseillère d’État Christine Häsler, directrice de l’instruction publique et de la culture, lors du point de presse. Cela laissera davantage de temps avant le 24 décembre pour l’apparition éventuelle de symptômes, la réalisation de tests et l’obtention des résultats. Les écoles mettront en place une offre d’accueil pour les parents ayant besoin que leurs enfants soient pris en charge avant Noël. Au secondaire II, les dates des vacances ne changent pas. Les cours reprendront à tous les degrés le lundi 10 janvier 2022 comme prévu.

Les chiffres du coronavirus dans les écoles illustrent l’efficacité de la vaccination (voir encadré). C’est pourquoi une action aura lieu du 4 au 23 janvier 2022 pour la vaccination de rappel du personnel scolaire. La Direction de l’instruction publique et de la culture souhaite ainsi apporter une contribution importante à la santé de ces femmes et de ces hommes. Cela fait bientôt deux ans que le personnel des écoles travaille dans des conditions compliquées pour assurer la continuité de l’enseignement. Le but de cette action est qu’un maximum de personnes travaillant dans les écoles reçoivent leur injection de rappel.