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01 juillet 2022
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Communiqué de presse de la Direction de la santé, des affaires sociales et de l’intégration et de la Direction de l’instruction publique et de la culture
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Personnes ayant fui l’Ukraine : hébergement, prise en charge et scolarisation dans le canton de Berne

Au cours des quatre derniers mois, le canton de Berne a reçu autant de personnes du domaine de l’asile que durant les quatre années précédentes. Le canton se prépare à une remontée du besoin d’hébergement pour les personnes en provenance d’Ukraine à l’automne. En collaboration avec les communes de toutes les régions, il a préparé plus de 60 logements collectifs pouvant accueillir environ 4000 personnes.

Ces dernières semaines, relativement peu de personnes fuyant la guerre en Ukraine sont venues chercher protection en Suisse. Parce que le canton de Berne en avait déjà accueilli un grand nombre, on ne lui attribue actuellement que très peu de personnes ayant besoin d’un hébergement. À ce jour, le canton de Berne s’est vu attribuer 7000 personnes ayant fui l’Ukraine. La majorité sont hébergées chez des particuliers (4296 personnes), 1533 dans des logements individuels et 1055 dans des structures collectives. Le canton héberge encore quelque 340 personnes de plus que prévu selon la clé de répartition intercantonale. En raison du ralentissement des arrivées en Suisse, le rééquilibrage ne se fait que lentement.

Avec l’approche de la saison froide, il y a lieu de penser que beaucoup personnes ayant fui l’Ukraine se déplaceront de manière autonome au sein de l’espace Schengen afin de trouver un hébergement approprié pour passer l’hiver. En outre, il règne une incertitude totale quant à l’évolution de la situation en Ukraine. Le Secrétariat d’État aux migrations s’attend à ce que la Suisse doive héberger jusqu’à 150 000 déplacés de guerre ukrainiens d’ici la fin de l’année. Le canton de Berne se prépare donc à différents scénarios pour l’automne prochain. Il s’attend à recevoir jusqu’à 20 000 personnes, qui devront être réparties aussi équitablement que possible entre toutes les régions du canton.

Lors du point de presse, le conseiller d’État Pierre Alain Schnegg, directeur de la santé, des affaires sociales et de l’intégration, l’a souligné : « C'est une grande tâche de pouvoir héberger tous les réfugiés. Nous agrandissons les hébergements existants et mettons en place des hébergements temporaires. Et nous souhaitons que les familles d’accueil continuent à s’engager. Je les en remercie toutes. »  

Mise en service de logements temporaires au Viererfeld

Les travaux sur le terrain du Viererfeld vont bon train. Le bâtiment administratif a été remis début juin déjà à l’organisation qui gérera le site, le service social du domaine de l’asile de la ville de Berne. Le premier module d’habitation, qui se compose de deux rangées couvertes de conteneurs sur deux étages, sera mis en service la semaine prochaine. Les semaines suivantes, deux autres modules d’habitation seront aménagés. Deux des cinq modules prévus au total sont gardés en réserve ; ils seront aménagés si la situation le requiert. 

Prêt à faire face à une urgence

Au cas où la situation se détériorerait brutalement, entraînant une très forte affluence de personnes en quête de protection, le canton de Berne a élaboré des solutions avec le concours des communes pour mettre en service rapidement jusqu’à 1250 places dans des abris de la protection civile et 5000 lits en cas d’urgence, par exemple dans des salles polyvalentes. Ces places seraient à disposition en plus des autres possibilités d’hébergement.

La moitié des déplacés ukrainiens hébergés en famille d’accueil

La Direction de la santé, des affaires sociales et de l’intégration (DSSI) mène un dialogue actif avec les familles d’accueil désirant un soutien et elle a mis en place une hotline proposant un service de prise en charge. En outre, des visites sont effectuées dans les familles d’accueil pour le bien des personnes en quête de protection, afin d’identifier et de prévenir les problèmes. Les personnes ayant besoin d’une aide sociale sont prises en charge par les partenaires régionaux du canton de Berne. Ceux-ci ont beaucoup étoffé leurs effectifs ces dernières semaines, le canton ayant accueilli durant les quatre mois écoulés autant de personnes qu’au cours des quatre années précédentes. 

Solutions trouvées à tous les degrés scolaires

« Je remercie les directions d’établissement, le corps enseignant et les communes. Grâce à leur forte mobilisation, des solutions ont été trouvées partout pour scolariser les enfants et les adolescents ukrainiens », a déclaré la présidente du gouvernement et directrice de l’instruction publique Christine Häsler lors du point de presse. Il est essentiel que les communes puissent organiser elles-mêmes l’enseignement et l’adapter à leur situation spécifique. Dans le canton de Berne, l’école obligatoire accueille actuellement quelque 1800 enfants et adolescents ukrainiens dans 190 communes. Ils sont 1000 à fréquenter l’une des 60 classes d’accueil et 30 classes destinées aux élèves dont l’allemand n’est pas la langue maternelle. Les 800 restants sont intégrés dans des classes ordinaires. À la rentrée prochaine, 140 enfants ukrainiens rentreront au jardin d’enfants. « Cette charge importante arrive alors que les écoles ont été mises à rude épreuve par les deux années de pandémie et par la pénurie de personnel enseignant », a précisé Christine Häsler. Pour soutenir les écoles et le personnel enseignant, la PHBern a développé un large éventail de prestations, qu’elle continuera de proposer durant les vacances d’été et provisoirement jusqu’à la fin de l’année.  

Au degré secondaire II, les adolescentes et les adolescents ayant fui l’Ukraine ont la possibilité de fréquenter l’une des 15 classes qui leur sont proposées à Berne, Berthoud, Bienne, Interlaken et Spiez. Il s’agit de classes passerelles axées sur l’apprentissage de la langue. Sur les 250 jeunes concernés, 50 sont jugés aptes à rentrer au gymnase et ont reçu une recommandation dans ce sens. À la rentrée prochaine, les jeunes ukrainiens ayant achevé la scolarité obligatoire intégreront à leur tour cette offre passerelle. La Direction de l’instruction publique et de la culture (INC) ouvrira 10 à 15 classes supplémentaires, dont une à Langenthal. Au total, 280 jeunes Ukrainiens passeront du degré secondaire I au degré secondaire II.

L’Université de Berne et la Haute école spécialisée bernoise comptent 150 Ukrainiennes et Ukrainiens ayant obtenu le statut S. La plupart avaient commencé leurs études avant de fuir leur pays. Pour les autres, l’université a mis en place une année préparatoire. L’INC organise à l’intention des étudiantes et étudiants hôtes ainsi que des personnes nouvellement arrivées des séances d’information pour présenter le système de formation tertiaire en Suisse afin de de les aider à trouver la meilleure filière pour poursuivre leur formation dans notre pays. 

Informations en ukrainien

Le canton de Berne a fait traduire un grand nombre d’informations à l’attention des personnes ayant fui l’Ukraine. Elles sont publiées sur Internet : www.be.ch/ukraine et www.hallo-bern.ch.

Au sein de l’état-major spécial Ukraine, des personnes parlant l’ukrainien animent le groupe Facebook de la DSSI appelé « Спеціальний штаб Україна кантон Берн: поширені запитання та відповіді на ни » (État -major spécial Ukraine du canton de Berne : questions fréquemment posées et réponses). Ces personnes dispensent également des conseils à des groupes échangeant sur Telegram.

Une hotline a été mise en place il y a déjà deux mois pour les familles d’accueil et les personnes en quête de protection (+41 31 636 98 80). Elle répond aux questions du lundi au vendredi, de 8h00 à 17h00. Une adresse mail permet également d’échanger par écrit : info.ukraine.gsi@be.ch.

Enfin, la Direction de l’instruction publique et de la culture propose sur son site Internet les informations et formulaires importants en ukrainien.

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